Savoir faire et faire-savoir

Ma conception de la restauration automobile ne se réduit pas à la partie purement mécanique, mais englobe aussi tous les travaux de recherche et d’exploration nécessaires et préliminaires avant de mettre les mains dans le cambouis – au sens propre du terme.

Parcourir le web, ou les bourses de pièces détachées à la recherche de pièces, de littérature, de brochures techniques ou de bibelots commerciaux, rencontrer et partager avec d’autres passionnés : telle est aussi ma conception de la restauration automobile.

J’aime l’idée qu’une restauration prenne du temps, et permette d’acquérir de nouvelles connaissances théoriques et un nouveau savoir-faire. J’aime aussi l’idée de partager des connaissances.

Restauration VS spéculation

Avec beaucoup d’argent disponible, il est très facile de trouver une épave, de la déposer dans un garage spécialisé, de patienter 9 mois, et de récupérer une splendide 300 SL Gullwing flambant neuve…  Cette conception de la restauration n’est pas la mienne.  S’il s’agit souvent d’une passion sincère pour l’automobile, c’est aussi hélas souvent une démarche purement spéculative, nuisible à long terme car transformant ce qui pourrait être une passion financièrement abordable pour le commun des mortels en un hobby de clubistes fortunés. Pour ma part, je ne dispose pas de tels moyens financiers.

Une équation simple mais peu accessible

Je ne suis pas un professionnel de l’automobile. Mais toujours dans ma conception, le travail de restauration s’apparente à la mise en application d’une équation, dont les variables d’ajustement sont :

le temps,
l’argent,
l’espace physique disponible.

Pour un particulier, il n’est pas toujours facile de réunir les 3 à la fois…  Si l’un des trois est prédominant, les deux autres seront plus faciles à gérer. Chacun gère ces trois paramètres selon son propre contexte personnel. Certains démontent l’intégralité de leur automobile.

Dans mon cas – et peut être aussi par une certaine forme de déformation professionnelle – j’ai fait le choix de « saucissonner » mes travaux : identifier les priorités, éviter de démarrer trop de tâches en parallèle, ne pas s’éparpiller sur les nombreux détails à régler, et plus concrètement encore, s’efforcer de ne pas éparpiller les pièces du véhicule ! Pour les esprits curieux, j’ai décliné et adapté Kanban, méthode japonaise de gestion des flux et de l’encours de travail.