Le conducteur d’une W115 n’a pas 3 pédales sous les pieds, mais 5 !
En effet, de droite à gauche, on trouve
la classique pédale d’accélérateur,l’indispensable pédale de frein,
l’habituelle pédale d’embrayage puisque c’est une boite mécanique,
une (petite) pédale de commande de lave-glace !
la pédale de frein de stationnement – comme toujours chez Mercedes-Benz…
Pendant longtemps, je me suis demandé pourquoi Mercedes-Benz avait fait le choix d’une commande de lave-glace par une pédale et non par le commodo (d’autant plus que ce dernier commande les balais d’essuie-glace).
La réponse est simple : historiquement, le lave-glace fonctionnait grâce à une poire en caoutchouc et non avec une pompe électrique. Afin de faciliter le «pompage» de l’eau tout en conduisant, Mercedes a positionné cette poire sous le pied gauche du conducteur, tout en couplant cette pédale avec la commande de fonctionnement des essuie-glace.
Lorsque j’ai récupéré la W115, je n’avais aucune connaissance de cet historique, et la configuration était complètement différente : Paul avait supprimé le réservoir d’origine et l’avait remplacé par un réservoir d’une autre voiture, avec pompe électrique intégrée dans le bouchon. Ce choix avait été piloté par le fait que le système de poire manuelle était vraiment très peu performant. En parcourant le web j’ai croisé beaucoup de photos illustrant une adaptation analogue. Lors des évolutions de ce modèle, Mercedes-Benz l’a finalement remplacé par une pompe électrique bien plus performante… mais toujours commandé par une pédale !
L’installation ressemblait donc à ceci pour le réservoir et sa pompe :
Pompe artisanale
Et à ceci pour les adaptations électriques (qui me laissent perplexe). Le constat est que l’électricité n’était pas le point fort de Paul.
Situation de départ
Au-dela de la rouille et de l’encrassement, cette pompe ne fonctionnait plus. J’ai donc entrepris de revenir à une configuration d’origine.
A première vue, ce retour aux origines ressemblait a une formalité. Mais c’était sans savoir que le réservoir d’origine est aujourd’hui quasiment introuvable ! Il m’aura fallu un temps certain, et plusieurs heures de recherches sur internet pour retrouver un réservoir d’origine, qui est arrivé du Canada, et dans un état vraiment… spécial ! Mais, c’est le seul que j’ai trouvé. Plus tard, j’ai appris que ce réservoir peut se négocier aux alentours de 200 euros, dans un état quasi-neuf. Le mien ne m’a couté qu’une poignée d’euro.
Je me suis donc retrouvé avec ce réservoir rouge pompier, que j’ai restauré pour le mieux.
A l’arrivée :
Dégraissage, décrassage et brossage acétone et paille de fer triple zéro : 90% de la peinture rouge est finalement partie après une heure de travail.
Toutefois, il me manquait encore deux éléments :
La pompe électrique : je l’ai trouvé facilement sur internet – avant de connaitre M. Fayaud ;Le bouchon du réservoir et ses canalisations.
Je me suis procuré le bouchon chez M. Fayaud.
Pour les tuyaux, je me suis procuré une bobine de 5m dans un magasin de bricolage, dans le rayon aquariophilie.
La pompe électrique étant arrivée sans notice d’utilisation, et n’ayant rien trouvé sur le site du fabriquant, j’ai réalisé plusieurs tests empiriques avec quelques bouts de tuyaux et une ancienne batterie pour trouver la bonne combinaison :
Le bon raccordement est le suivant :
A noter : les buses de canalisations sont fragiles ! Personnellement, pour poser et déposer les tuyaux en plastique, je les réchauffe quelques seconde avec un pistolet thermique afin de les ramollir…
L’ancienne pompe est déposée, ainsi que le raccordement électrique.
Une fois n’est pas coutume, le manuel d’atelier ne donne aucune information sur la pose de cette pompe.
Ma première idée est donc de l’installer sur la plaque métallique qui jouxte le réservoir de lave glace. Elle est sale, encrassée et oxydée. C’est donc une bonne opportunité de la rafraîchir aussi.
Support de Plaque
Une fois déposée :
Pour cette fois, c’est François qui me donne un coup de pouce : grâce à son intervention, la plaque est microbillée en 30 minutes et le résultat est excellent !
Après ce décapage, j’ai fait le choix de la recouvrir de peinture blanche. N’ayant pas de compresseur, et cette pièce étant petite, une peinture en aérosol a fait l’affaire.
A suivre : repose de la plaque et installation de la pompe à eau électrique.
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